La grande disparité des prix selon les régions révélée par le dernier rapport de l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement montre une légère hausse du coût de l’eau potable au 1er janvier 2021.
Comment s’explique ces inégalités régionales. Explications.
Le Rapport de l’Observatoire des Services publics d’eau et d’assainissement, publié en ligne en juillet 2022, s’appuie sur des données de 2020 communiquées par les collectivités.
Pour mieux comprendre les écarts de prix de les conditions qui déterminent le prix d’un m3 sur un territoire, outre les frais de services, un point sur les différents facteurs locaux.
● la qualité et la disponibilité des ressources en eau et sa distance,
● la densité urbaine et les taux de raccordement effectif, son relief, le type de réseau
● l’échelle de traitements de l’eau dans les usines
● les investissements nécessaires à l’entretien du réseau et à sa rénovation
● les taux des redevances : ils sont arrêtés par le conseil d’administration et comité de bassin dans les limites fixées par la loi, en fonction des pollutions constatées dans les bassins et des efforts nécessaires pour garantir une bonne qualité des eaux.
Le rapport met en avant des différences importantes selon les régions,dans l’Ouest et dans le Nord le prix de l’eau est plus cher que dans le Sud et l’Est. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Occitanie et dans le Grand-Est, les prix sont plus faibles.Et pour la Bretagne,la Normandie et les Hauts-de-France, l’addition est plus salée. En Outre-mer, les compteurs s’affolent avec un prix moyen de l’eau plus élevé en Guadeloupe (6,52 euros/m³) qu’à La Réunion (2,66 euros/m³). La goutte d’eau qui fait déborder le vase 937 millions de mètres cubes par an soit 20% de l’eau passant par le réseau. C’est la quantité d’eau perdue au niveau des ouvrages ou des canalisations vétustes qu’il est nécessaire de rénover impactant de fait le prix de l’eau. Concernant la performance des services d’eau potable, le rapport évalue à près de 80% le rendement moyen du réseau de distribution d’eau potable en France. C’est l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 18 millions d’habitants. Bien que mis en oeuvre depuis 2013, le décret “fuites” du Grenelle de l’environnement de 2009 et 2010 obligent les territoires à mieux connaitre leur réseau et de monter le seuil de rendement à 85%.
A l’heure actuelle, au moins 20% des services d’eau potable du territoire, représentant 8% de la population couverte, ne sont pas conformes à la réglementation.
La Rédaction